La réponse de Micheline Claudon
Vous reconnaissez une souffrance, et la reconnaissance de cette souffrance est sans doute un premier pas, important, pour un changement et une vie plus heureuse.
Vous avez franchi une première étape, c’est très courageux. C’est une manière de sortir de l’isolement et d’aller chercher, sur votre chemin, la ou les bonnes personnes qui vous aideront à retrouver la liberté. Nous vous y encourageons.
La dépendance qui vous pèse résulte d’un phénomène neuro physiologique, un le système de récompense qui libère de la dopamine en quantité beaucoup plus importante que ne le ferait une activité « naturelle ». C’est ce qui vous rend prisonnier de ce comportement ou de ce produit, et vous incite à passer d’un produit à un autre.
Ce que vous vivez n’est pas rare : la prise d’un produit permet momentanément d’éviter une souffrance que l’on pense insupportable, intolérable et dans un premier temps cela peut sembler un soulagement, une réponse à un problème.
Il est important de comprendre qu’une addiction est une « solution » que l’esprit et le corps ont trouvée pour se focaliser sur un produit ou un comportement afin de ne pas penser, par ailleurs, à ce qui pourrait faire trop mal. Il vous faut donc, peu à peu, et avec de l’aide, arriver à déplacer l’objet de cette focalisation : à mettre progressivement des mots à la place de ces produits que vous consommez de manière addictive.
Un accompagnement vous permettra de découvrir que vous avez plus de ressources que vous ne pouvez l’imaginer et vous aidera à mettre en place d’autres réponses que la réponse « produit » ou « comportement » pour faire face à vos souffrances.
Dans un premier temps, la rencontre avec d’autres personnes ayant connu cette souffrance et qui témoignent d’une liberté retrouvée vous encouragera dans votre chemin. Nous vous invitons à contacter les associations d’aide et d’écoute présentes sur cette page : elles sauront vous orienter.
Par ailleurs, avez-vous pensé à faire un point avec de vrais professionnels de santé ? Sachez que les Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ne sont pas dépendantes de votre lieu d’habitation : cela vous permet de consulter là où vous le souhaitez.
Vous êtes invité, il me semble, à vous faire confiance. À écouter et accueillir ce manque en vous pour découvrir ce « quelque chose » si précieux qu’il est nécessaire à votre bonheur…
Dieu vous aime profondément. Et vous a modelé pour le bonheur. Bien sûr, cela nous demande de nous rendre disponible et disposé à l’accueillir pour le choisir. Que votre prière et la nôtre pour vous, vous aident sur ce chemin de vie.
Laissez-vous aussi réconcilier et éclairer par la prière :
Accueillir l’amour de Dieu | Faire confianceDes associations sont là pour vous aider et vous soutenir, rencontrez-les :
Prière des Malades à Saint-Nicolas des Champs | SOS Chrétiens à l’écoute