Je n’en peux plus de boire, je me sens mal, je me dégoûte moi-même

La réponse de Caroline Dry

Il semble grand votre désarroi… Et combien profonde la souffrance que vous exprimez, cet épuisement, cette impuissance, pris au piège de l’alcool. Mais il y a aussi cette blessure si touchante de votre propre mépris de vous-même, un regard dur, qui juge et semble dire que vous vous en voulez de ne pas réussir à vous guérir tout seul. Vous vous condamnez de ne pas être capable de gérer, de limiter votre consommation par votre seule volonté !

Comme nous serions plus doux, plus tendres, plus miséricordieux avec nous-mêmes si nous nous regardions avec le regard du Christ-Jésus ! Lui dont le regard sur chaque personne a toujours été rempli d’amour, d’espérance, de confiance. Quelles que soient leurs situations : exclusion, hors-la-loi, déchéance physique ou morale, ruptures relationnelles ou sociales, maladie…

L’alcool est un produit puissant qui quand on le consomme pour ses effets peut pour un temps paraître un allié, car il détend, il soulage, il anesthésie… Malheureusement, c’est aussi une drogue qui prend au piège de la dépendance et rend malade.

Aujourd’hui, il semble que vous ayez d’abord besoin de recevoir un soin, d’être soigné par des spécialistes alcoologues - médecin ou psychologues - qui vous aideront à comprendre ce qui se passe en vous physiquement et psychiquement. Vous découvrirez alors que ce n’est pas simplement une question de volonté.

A l’exemple du Christ qui dans l’Évangile pose un regard d’amour sur chacun et nous invite à entrer dans ce même regard, je vous souhaite de poser à nouveau un regard d’amour et de compassion sur vous-même et retrouver une saine estime de vous-même. Pour vous donner la force de cette démarche de soin, vous pouvez prendre contact avec l’association Fraternité Saint Jean-Baptiste ou un Centre de Soins en Alcoologie qui vous accueillera chaleureusement. Sur ce chemin de vie, vous pouvez compter sur la prière des communautés religieuses de Paris.