La réponse de Micheline Claudon
Vous vous jugez si durement dans cette déclaration. Est-ce une remarque personnelle ou est-elle teintée d’un certain regard de la société sur le recours à la pornographie ? S’il s’agit d’un jugement personnel, vous êtes déjà en marche vers une libération car vous sentez que quelque chose vous entrave, quelque chose qui vous abîme, et n’est pas source de vie, de croissance. Vous souhaitez vous en débarrasser, car vous aspirez au bonheur. C’est un premier pas salutaire.
Une marge s’est créée entre votre volonté et votre action car vous dites ne « pas pouvoir vous empêcher » : vous vous sentez emprisonné par quelque chose qui vous dépasse. Le mécanisme addictif est à l’œuvre. Vous sentez vous-même les entraves qui vous lient : le temps excessif investi dans cette activité, l’échec des efforts dans le contrôle ou la réduction de l’usage ou bien encore la poursuite malgré des conséquences néfastes.
Votre détresse me touche, votre courage aussi. Les pulsions sont à l’origine en nous un signal de vie, le signal d’un besoin, même si trop souvent c’est un besoin que nous ne savons pas bien entendre et traduire et qui dans le cas de l’addiction trouve une réponse mauvaise puisqu’elle nous emprisonne. Soyons à l’écoute de notre corps pour mieux le libérer de ce qui l’assaille.
Posez un regard bienveillant sur vous-même, réconciliez-vous avec votre image, c’est une étape dans cette libération : le « dégout de soi-même », la honte ne peuvent que vous enfermer et faire croître votre souffrance.
Des conseils spécialisés, psychologues, thérapeutes ou accompagnants, sauront vous aider à franchir ce premier obstacle. Vous en trouverez en lien sur cette page.
Vous avez besoin d’être encouragé, épaulé, vous n’êtes pas le premier. Avez-vous entendu parlé du parcours Libre pour aimer ? C’est un parcours de 40 jours qui ouvre à une liberté retrouvée, à une nouvelle capacité d’aimer, à une sexualité responsable que vous méritez vraiment de vivre.
« Tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et je t’aime » vous dit le Seigneur. Trouvez votre force en Lui, pour arpenter ce travail sur vous-même. Comptez sur notre prière.