La réponse du Père Aldric de Bizemont
Avec le suicide d’un proche, nous pouvons nous sentir coupable. En effet, pourquoi n’ai-je rien vu ? Comment suis-je passé à côté de son désarroi, de sa souffrance ?
Cette souffrance, cette culpabilité que l’on peut vivre, peut se traduire par la colère et donc ne plus vouloir entendre parler de son frère.
Oui, parler de lui fait mal, parler de lui c’est appuyer là où ça fait mal.
Alors que faire ?
La première chose, serait d’accepter, d’entendre la souffrance de votre fille. De l’accompagner, même silencieusement, mais qu’elle sente que vous êtes là, que vous aussi vous souffrez de cette séparation.
Sentir la présence de l’autre à ses côtés et un chemin de guérison. Certes la blessure sera toujours là, mais en se sentant aimée, accompagnée, soutenue, cette blessure sera de moins en moins douloureuse.
La deuxième chose serait de prier pour votre fille. De demander au Seigneur qu’Il lui donne la paix, sa paix, comme nous le disons à la messe, comme Jésus le dit à ses Apôtres le matin de la résurrection, alors qu’ils sont perdus, alors qu’ils pensent qu’Il est mort et qu’il n’y a plus d’espoir !
Cette demande doit habiter votre prière.
Si votre fille le peut, je l’invite à aller voir un prêtre ou une personne de son choix, pour en parler, soit pour recevoir le sacrement du pardon, soit tout simplement pour exprimer sa douleur, pour formuler ses questions.
Le sacrement du pardon est un sacrement de guérison, où le Seigneur nous redonne de vivre dans la paix.
Allez à la messe et communiez, si vous le pouvez pour votre fille. Priez votre fils, afin qu’il demande à Dieu de venir apaiser votre fille.
La communions des saints est une force, alors n’hésitez pas à confier votre fille à son frère, qui là où il est, veille sur elle et peut intercéder pour elle.