La réponse d’Etienne Villemain
Bien évidemment, il y a des caractères de gravité et une gradation très différente dans la violence et ses conséquences : entre l’injure qui fuse au volant, la gifle à un enfant et un coup de couteau, l’échelle est importante.
Être impulsif, c’est se laisser emporter par une émotion ou un acte sans en mesurer les conséquences. Je n’étais pas d’accord avec mon boss alors je lui ai dit frontalement… En réalité c’est un manque de maîtrise de soi. Comme c’est difficile la maîtrise de soi ! Alors ça peut se demander dans la prière. C’est un des fruits de l’Esprit Saint.
D’où vient l’impulsivité ? Cela peut être lié à la maturité : un adolescent sera souvent plus impulsif qu’un grand-père. Cela peut être surtout dû à un tempérament vif et coléreux, dont on n’est pas responsable, mais que l’on peut adoucir avec le temps et la prière.
Dans tous les cas, il ne faut pas se décourager. Le saint ce n’est pas celui qui ne tombe jamais, c’est celui qui se remet toujours debout dans la confiance.
Évidemment, il faut tenter de se corriger, travailler son humilité, reconnaître que l’on n’est pas parfait, demander pardon, rire de soi !
Quand on apprend à se connaître, à s’apprivoiser, on arrive à comprendre quand et pourquoi on est impulsif, et à mieux remettre ça dans les mains de Dieu dans la prière.
On peut aussi faire des petits exercices pour apprendre à se maîtriser. Quand j’ai fait preuve d’impulsivité, je cherche un petit acte d’amour qui va m’exercer dans la maitrise de moi-même. Par exemple, ne pas mettre un sucre dans mon café. « Seigneur, dans le secret, je t’offre ce sucre ». Ou bien : « Aujourd’hui, je vais aller courir pour toi Jésus ».
Je vous souhaite de connaître de vraies joies sur ce chemin de libération.